Etienne Leforestier
Fédération nationale Cap Mariage
Article 146 du code civil (27 mars 1803) :
Il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a point de consentement.
Le Code civil pose les conditions et qualités requises pour pouvoir contracter un mariage : être majeur, libre de sa décision, ne pas être déjà marié, etc.
J’exclus volontairement de cette réflexion les relations imposées de quelque nature qu’elles soient, pédocriminalité, crimes sexuels, viols comme armes de guerre, etc.
Le fait d’être marié autorise-t-il un des deux conjoints à imposer une relation sexuelle à l’autre ?
Spontanément, la réponse est non. En réalité, le consentement sexuel dans le couple est une notion assez récente qui touche une zone grise des relations humaines, entre désir partagé et acceptation passive, entre épanouissement des personnes et souffrance.
Ceux qui nous font dire et penser que les hommes veulent du sexe, pas d’amour, les femmes veulent de l’amour, pas de sexe ?
Aujourd’hui, les rôles des uns et des autres peuvent être inversés. Les notions de masculinité et de féminité évoluent. La sexualité non consentie dans le couple est-elle un problème de pouvoir, donc politique, ou plutôt un problème moral ?
La conversation amoureuse, l’ouverture à l’autre sont le moyen d’une libération pour les femmes, mais aussi pour les hommes. C’est la véritable révolution sexuelle. La relation dans le couple doit être fondée sur le respect, la dignité et le dialogue.
C’est à ces conditions que la sexualité est émancipatrice et épanouissante, chemin de vie et source de bonheur.
Bibliographie : La conversation des sexes, Manon Garcia, Flammarion.
Les bénévoles de Cap Mariage sont au service des mairies et des couples.